Tout savoir sur les lézards : alimentation, mode de vie, espèces

À tous les amateurs et les amatrices de terrariophilie, si les lézards vous intéressent, vous êtes sur la bonne page ! Il existe près de 3 750 espèces de lézards dans le monde entier, dont une centaine d’espèces en Europe. Les lézards peuvent être apprivoisés facilement. Découvrez dans notre guide tout ce qu’il faut savoir sur les lézards et les principales espèces en France !

Les lézards sont de petites créatures rapides et agiles particulièrement fascinantes. Il s’agit d’une espèce de l’ordre des squamates, car elle change régulièrement de peau. Les lézards sont également des ovipares, cela signifie que la femelle pond des œufs. Quelques espèces sont ovovivipares, mais elles sont minoritaires. Les lézards possèdent quatre pattes et ont la faculté de détacher leur queue en cas de danger. Enfin, ils possèdent une large palette de couleurs allant de vert, jaune à rouge ou encore tachetée selon les espèces. En France, c’est le marron et le vert qui dominent, notamment avec le lézard des murailles, très commun et populaire.

Les lézards sont souvent assez dociles et de nombreuses espèces sont parfaites pour des débutants, comme le dragon barbu, le gecko léopard, le lézard à collier ou le scinque à langue bleue, par exemple. Les personnes plus expérimentées pourront se tourner vers le lézard vert ou le dragon d’eau, tandis que les experts apprécieront des espèces comme le varan des savanes ou le caméléon de Jackson.

Sachez que chaque espèce a des besoins différents, que ce soit au niveau de sa nourriture, de la température ou de l’humidité du terrarium. Il est donc conseillé de s’informer autant que possible sur l’espèce que vous souhaitez adopter. En outre, certains lézards ont des modes d’alimentation différents.

Une fois votre choix fait, il ne vous reste plus qu’à vous procurer votre lézard légalement ! Il est recommandé de se rendre chez un éleveur professionnel. Dans tous les cas, il faudra vous assurer qu’il est né en captivité et dans des conditions optimales, notamment en ce qui concerne son habitat, la température, son alimentation et sa relation avec l’humain. L’achat en animalerie est recommandé dans la mesure où cette dernière est digne de confiance. En effet, certaines animaleries présentent des animaux élevés dans de mauvaises conditions ou détenus de manière contraire à la réglementation en vigueur.

En France, on dénombre environ une vingtaine d’espèces de lézards. La grande majorité de ces espèces appartiennent à la famille des Lacertidés. Le lézard le plus commun en France métropolitaine est sans aucun doute le lézard des murailles. Il s’agit d’un petit lézard qui fait rarement plus de 25 cm, mais peu craintif et au tempérament curieux.

Un lézard que l’on peut croiser dans le sud de la Loire, notamment, est le lézard vert. Il est particulièrement reconnaissable par sa belle couleur verte et à sa gorge qui devient bleu turquoise lors des périodes de reproduction.

Plus gros que le lézard des murailles, le lézard ocellé est le plus grand lézard d’Europe, pouvant atteindre une longueur totale de 59 à 75 cm. On le trouve en général dans le sud de la France.

Les reptiles appartiennent à la catégorie des NAC, les nouveaux animaux de compagnie. On distingue deux types de NAC : les NAC domestiques et non domestiques. Les lézards appartiennent à cette seconde catégorie et font donc l’objet d’une réglementation particulière. C’est l’arrêté du 8 octobre 2018 qui fixe les règles générales de détention d’animaux d’espèces non domestiques. La plupart des espèces de Sauria, dont la taille adulte est inférieure ou égale à 1 mètre et hors espèces figurant en annexe A, peuvent être détenus sans formalité particulière. Pour certaines espèces, une déclaration de détention ou un certificat de capacité avec autorisation d’ouverture est exigé. En outre, toute détention d’un lézard prélevé dans son milieu naturel est interdite par l’arrêté du 8 janvier 2021, soulignant l’importance de se tourner vers un éleveur ou une animalerie.

Les lézards sont des reptiles avec des conditions de vie très spécifiques. Idéalement, il faudrait pouvoir recréer les conditions de vie de son habitat naturel, bien souvent désertiques, semi-désertiques ou tropicales, selon l’espèce choisie.

Le terrarium doit avec des surfaces lisses. Ainsi, il faut éviter les cages en fils de fer. Ces dernières ne retiennent pas non plus la chaleur, ce qui peut être néfaste pour votre lézard. Préférez alors un vivarium lisse en verre ou en PVC, avec des ouvertures latérales. Le reste dépendra de l’espèce de lézard que vous possédez et de sa taille. Dans tous les cas, il lui faut suffisamment d’espace pour se sentir à l’aise et pour permettre la mise en place de deux zones de température. On considère qu’une longueur de trois fois la taille du lézard ainsi qu’une profondeur et une hauteur d’une fois et demie sa taille sont suffisantes.

Il faut ensuite choisir le substrat. Plusieurs choix s’offrent alors : sable, gravier, copeaux, gazon, etc. Il faut donc choisir celui qui convient le plus à votre espèce. Par exemple, le sable est à éviter pour les espèces qui explorent leur environnement avec leur langue, en raison d’un risque d’ingestion et d’occlusions intestinales.

En fonction du milieu d’origine de votre lézard, la température du terrarium sera différente. Il vous faudra donc vous équiper d’un thermostat et d’un hygromètre pour réguler et la température et l’humidité. Le lézard a également besoin d’une zone chaude et d’une zone froide dans son terrarium, rendu possible grâce à la mise en place de sources de chaleur. Pensez aussi à installer une source de lumière artificielle, de préférence à UV, afin que votre lézard puisse synthétiser de la vitamine D et du calcium.

Enfin, il lui faudra quelques accessoires essentiels comme une grande gamelle d’eau pour qu’il puisse s’y reposer et des branches pour qu’il puisse se cacher ou grimper à sa guise.

L’alimentation du lézard diffère selon son espèce. Certaines sont exclusivement herbivores et ont essentiellement besoin de glucides et de protéines. Vous pouvez alors leur donner de la laitue, des fruits ou quelques fleurs, comme des pissenlits. Il est aussi possible de leur donner des légumes comme des courges, par exemple. Pour éviter les carences, vous pouvez ajouter des granulés spéciaux. Cela leur permettra d’avoir les minéraux et les vitamines nécessaires à leur développement. Attention cependant, certains aliments peuvent être dangereux, voire toxiques. Renseignez-vous auprès d’un professionnel spécialisé.

D’autres lézards sont omnivores et peuvent se nourrir de vers de farine, de grillons ou encore de petits invertébrés.

Enfin, d’autres espèces seront exclusivement insectivores ou carnivores. Les premiers mangeront surtout des grillons, des criquets, des vers de farine, etc., tandis que les lézards carnivores, comme les varans, préfèreront de la viande issue de petits mammifères ainsi que des invertébrés.

La fréquence des repas diffère également selon le régime alimentaire et l’espèce. En général, les lézards dont l’alimentation est essentiellement herbivore mangent une fois par jour ou tous les deux jours. S’ils sont omnivores ou carnivores, deux repas par semaine suffisent. Enfin, des suppléments sont à prévoir afin d’éviter les carences.

Les lézards ne sont pas exempts de maladie et nécessitent des consultations vétérinaires. La majorité d’entre elles sont dues à un mauvais entretien ou à des besoins non respectés. Parmi les problèmes de santé courants, on retrouve très souvent des problèmes de peau, comme la dysecdysis, qui correspond à des problèmes de mue. C’est malheureusement très fréquent chez les lézards en captivité. Cela peut être lié à une mauvaise température ou un mauvais taux d’humidité, généralement trop bas, ou à une carence alimentaire.

Les troubles digestifs font également partie des pathologies courantes chez les lézards. La grande majorité d’entre elles sont liées à l’environnement ou au stress. Ainsi, si l’habitat de votre reptile est trop petit, il risque d’être constipé. À l’inverse, il peut présenter une diarrhée en cas d’ingestion d’un élément avarié ou d’une trop grande quantité de nourriture, ou à cause d’un changement brutal de température. Des parasites, des bactéries ou encore des virus peuvent aussi être en cause. Il faut donc bien laver les végétaux que vous donnez. En outre, si vous utilisez du sable comme substrat, votre lézard peut faire une occlusion intestinale. Cette dernière peut aussi être provoquée par une température trop basse ou par un excès de nourriture.

Votre lézard peut aussi souffrir de maladies osseuses s’il présente des carences en calcium ou en vitamine D, si son environnement est trop froid ou si son alimentation présente un excès de phosphore, par exemple.

Enfin, une mauvaise circulation de l’air ou un terrarium sale peuvent provoquer des troubles respiratoires. En cas de doute ou de questions, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire spécialiste.

Selon l’espèce, un lézard peut vivre entre 7 et 30 ans. Par exemple, le lézard des murailles peut vivre jusqu’à 10 ans. En outre, en dehors des problèmes de santé que nous avons cités plus haut, les lézards ne tombent quasiment jamais malades, s’ils vivent dans un environnement sain et sont correctement alimentés.

De plus, un lézard coûte en moyenne entre une trentaine et une centaine d’euros. Cela dépend bien sûr de sa rareté, de son espèce et du lieu où vous l’achetez, soit en élevage, soit en animalerie. À cela, il faudra ajouter l’équipement pour aménager son vivarium et la nourriture.