Toux du chenil : symptômes, traitement et prévention

20.09.2024 - Temps de lecture: 6 minutes

Un chien qui dort

Si la toux de chenil n'est pas détectée à temps, elle peut entraîner des complications. Il est donc important de reconnaître les symptômes.

La toux du chenil est une maladie très courante chez le chien. Si elle n’est pas spécialement dangereuse, elle peut être impressionnante et nécessite une attention immédiate. Très contagieuse, c’est une maladie qui se répand vite et dont les symptômes se caractérisent généralement par une toux forte. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la toux du chenil, comment la reconnaître et quels sont les bons gestes à adopter !

Qu’est-ce que la toux du chenil ?

La toux du chenil, également appelée trachéobronchite infectieuse canine, est une maladie commune et très contagieuse chez le chien. Elle se caractérise souvent par l’apparition de symptômes respiratoires aigus, sous forme de crises récurrentes. Bien qu’elle ne soit pas spécialement dangereuse pour un chien en bonne santé, elle peut être impressionnante et nécessite une attention immédiate. La maladie se répand rapidement, particulièrement dans des collectivités avec beaucoup de chiens, comme des élevages, des refuges, des chenils, mais aussi lors de concours ou de cours d’éducation canine. C’est la raison pour laquelle elle est surnommée la « toux du chenil ».

Les causes de la toux du chenil

Les origines de cette maladie sont diverses : elles peuvent être bactériennes ou virales, ciblant le système respiratoire et provoquant une inflammation de la trachée et des bronches. Divers agents pathogènes peuvent être à l’origine de cette trachéo-bronchite infectieuse :

  • Le virus parainfluenza canin (CPI) : très contagieux, il est présent dans les sécrétions nasales et buccales du chien jusqu’à deux semaines après l’infection.
  • La bactérie Bordetella bronchiseptica (Bb) : elle peut être détectée dans l’appareil respiratoire du chien même après la disparition des symptômes et peut être excrétée par l’animal contaminé.
  • L’adénovirus canin de type 1 et 2 (CAV-1 et CAV-2) : ces virus provoquent des affections respiratoires, mais sont plus rares grâce à la vaccination.
  • D’autres agents pathogènes : le réovirus, la maladie de Carré et le mycoplasme peuvent également être impliqués.

Il est important de noter que ces agents pathogènes peuvent coexister, provoquant une toux du chenil plus grave et plus difficile à traiter. Par exemple, une infection combinant la Bordetella bronchiseptica et le virus parainfluenza canin peut entraîner des symptômes plus sévères.

Les symptômes de la toux du chenil

Le principal symptôme est une toux soudaine, persistante et sèche. Elle est souvent décrite comme rauque et bruyante, parfois si violente qu’elle peut pousser le chien à vomir. Certains propriétaires pensent alors que leur animal a quelque chose de coincé dans la gorge. Un écoulement nasal plus ou moins prononcé, quelquefois purulent, peut accompagner la toux. Des éternuements fréquents peuvent survenir et votre chien peut souffrir d’une grande fatigue et avoir moins d’appétit. Dans certains cas, il peut présenter des difficultés respiratoires.

Il est important de noter que ces symptômes peuvent être similaires à ceux d’autres maladies respiratoires, comme la bronchite ou la pneumonie. C’est pourquoi il est crucial de consulter un vétérinaire dès que possible pour obtenir un diagnostic précis.

La durée et la sévérité des symptômes peuvent varier en fonction de l’agent pathogène en cause, de l’âge du chien, de son état de santé général et de la présence éventuelle de complications comme une surinfection.

Comment se transmet la toux du chenil ?

La maladie peut se transmettre dès la période d’incubation, c’est-à-dire avant même que les premiers symptômes ne se manifestent. Les chiens en contact avec de nombreux congénères risquent le plus de l’attraper. Elle se transmet principalement par voie aérienne. Lorsqu’un chien infecté tousse, il répand des gouttelettes contaminées dans l’air. Elle peut aussi se transmettre par contact rapproché, par exemple, lorsque deux chiens se saluent en se touchant mutuellement le nez. Étant donné que certains des agents pathogènes résistent bien en extérieur, une contamination par des objets comme des gamelles ou des jouets est aussi possible.

Il est important de noter que la toux du chien n’est pas une zoonose, ce qui signifie qu’elle ne peut pas se transmettre aux humains.

Combien de temps dure la toux du chenil ?

Généralement, la toux du chenil dure entre 2 et 3 semaines, mais cette période peut s’allonger si l’animal est âgé ou fragile. La toux du chien commence par une période d’incubation allant de 2 à 14 jours, pendant lesquels le chien est contagieux sans montrer de signes de la maladie. Attention, s’il est infecté par la bactérie Bordetella bronchiseptica, la période de transmission pourrait aller jusqu’à trois mois.

Pendant combien de temps la toux du chenil est-elle contagieuse ?

Il est recommandé d’éviter les contacts avec d’autres chiens pendant encore quelque temps après la disparition de la toux. Par sécurité, il faut compter entre 10 et 14 jours avant de permettre les contacts. Cela permet de s’assurer que la maladie est bien terminée et qu’il n’y a plus de risques de contamination.

Un chien blanc et marron allongé sur un canapé.

Comment soigner la toux du chenil ?

Bien que souvent bénigne, la toux du chenil doit être prise en charge rapidement pour proposer un traitement adapté et soulager les symptômes. Le traitement dépend de la sévérité de la maladie et de l’agent pathogène en cause. Si la toux est d’origine bactérienne, le vétérinaire pourra prescrire des antibiotiques. Dans le cas d’un virus, on donnera des médicaments qui aideront à soulager les symptômes.

Le vétérinaire prescrira généralement des anti-inflammatoires et des analgésiques pour soulager la douleur et réduire l’inflammation. Des antitussifs peuvent également être administrés pour atténuer la toux. Le traitement dure habituellement au minimum une dizaine de jours, voire plusieurs semaines afin d’éviter les rechutes. Il est crucial de suivre le traitement prescrit jusqu’au bout, même si votre chien semble aller mieux. L’arrêt prématuré du traitement pourrait entraîner une rechute et nécessiter une prise de médicaments à plus long terme.

Pendant la période de traitement, il est important de garder votre chien au repos et de lui offrir un environnement calme. Assurez-vous aussi qu’il a accès à de l’eau fraîche en permanence et privilégiez une alimentation humide si la toux rend la déglutition difficile.

Bien que rare, la toux du chenil peut entraîner des complications ou des surinfections si elle n’est pas prise en charge correctement. Dans les cas les plus graves, elle peut évoluer vers une broncho pneumonie, qui peut nécessiter une hospitalisation.

La vaccination contre la toux du chenil

Afin d’éviter les formes graves de la toux du chenil, il est fortement recommandé de faire vacciner votre chien. La vaccination peut commencer dès la quatrième semaine de vie du chiot. Il existe plusieurs vaccins contre la toux du chenil ciblant différents agents pathogènes. En général, les vaccins contre les virus de type adéno virus, parainfluenza et la maladie de Carré sont inclus parmi les vaccins de routine. Ils peuvent être administrés en 2 à 4 injections toutes les 3 à 5 semaines. Un rappel doit ensuite être fait dans les 6 à 12 mois qui suivent puis annuellement au besoin.

Un vaccin supplémentaire contre la bactérie Bordetella bronchiseptica peut être injecté ou administré par voie intranasale. Dans ce dernier cas, le contenu liquide du vaccin est inséré dans le nez du chien et l’immunité apparaît déjà trois à cinq jours plus tard. Une seule administration est suffisante pour la primo-vaccination et un rappel annuel doit être effectué.

Le vaccin est souvent recommandé, voire exigé par certains organismes de pension canine, d’expositions et de concours canins. Bien que les animaux vaccinés puissent tout de même attraper la maladie et contaminer leurs congénères, le vaccin les protège en réduisant la gravité des symptômes. De plus, une bonne vaccination diminue les risques de cas graves.

Pour déterminer le meilleur protocole de vaccination pour votre chien, il est recommandé de consulter votre vétérinaire. Il pourra vous conseiller sur les vaccins à administrer, quand et comment, en fonction des besoins spécifiques de votre animal et de son mode de vie.

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