Mastiff : un géant au cœur d’or

Le mastiff, également appelé mastiff anglais, old english mastiff ou encore dogue anglais, est une très vieille race de chien. De nombreuses histoires relatent ses origines. L’une des plus connues date de 55 av. J.-C., lorsque Jules César a envahi la Grande-Bretagne. Lui et son armée ont alors fait la rencontre des soldats anglais accompagnés d’énormes chiens de guerre : les ancêtres des mastiffs dont l’apparence se rapprochait du bull mastiff. Si les Romains avaient aussi des molosses avec eux, ces derniers étaient bien inoffensifs en comparaison.

Après avoir envahi la Grande-Bretagne, César et ses troupes ont ramené ces chiens avec eux pour les utiliser comme bêtes de cirque et les faire combattre contre d’autres animaux. La race continua de se développer et fut utilisée comme chien de combat et chien de garde. Elle a failli disparaître lors de la Seconde Guerre mondiale et le mastiff ne doit son salut qu’à quelques passionnés qui ont relancé un programme d’élevage avec 14 survivants.

La Fédération Cynologique International (FCI) reconnaît la race en 1964.

Le mastiff fait partie des plus gros chiens. Il peut peser entre 65 et 80 kg pour les femelles et entre 85 et 100 kg pour les mâles. On le reconnaît facilement à sa taille, mais aussi à son masque noir sur le visage, sa robe fauve et sa tête carrée. Il a un corps musclé et bien proportionné.

Le mastiff est un chien calme au tempérament doux qui est assez peu aboyeur. Il se lie aisément à toute la famille et est très affectueux avec les enfants. Attention toutefois, il ne faut pas laisser de petits enfants avec ce chien seul. Malgré sa douceur, sa taille et sa force peuvent représenter un risque. En raison de son gabarit et de son caractère placide, le mastiff voit rarement les étrangers comme des menaces et se montrera généralement indifférent à leur égard, encore plus s’il a été socialisé jeune. Cependant, si quelqu’un tente de s’en prendre à un membre de sa famille, il réagira immédiatement pour le défendre.

En raison de sa taille et de son poids, une bonne éducation est absolument capitale, avec, en priorité, la marche en laisse. Avec plus de 70 kilos à diriger, vous pourriez finir par être promené par votre propre chien. Par ailleurs, la sociabilisation jeune n’est en aucun cas à négliger. Le mastiff ne se rend pas nécessairement compte de sa force et son instinct protecteur le fera réagir s’il sent un danger. Il faut donc l’habituer jeune à tous les éléments de la vie quotidienne. Pour ce faire, vous pouvez vous rendre en école canine afin de le laisser côtoyer d’autres chiots et d’autres humains adultes.

En outre, si votre chien mastiff peut sembler tout mignon quand il est petit, sachez qu’il va vite grandir. Il faut donc se montrer clair sur les règles de la maison, comme ne pas monter sur le canapé, ne pas sauter sur les invités, ne pas grimper sur les genoux, etc. En effet, quand il pèsera son poids d’adulte, de tels comportements risquent de ne plus être acceptable.

Enfin, le mastiff n’est pas reconnu pour assimiler de nombreuses commandes. Malgré sa bonne volonté, il peine à comprendre ce que l’on attend de lui. Il faudra donc se montrer patient et opter pour une éducation positive qui vous permettra de renforcer votre lien. Ce n’est donc pas avec cette race que vous pourrez faire de nombreux tours. Si vous arrivez à lui enseigner les commandes de base, cela sera déjà très bien.

Selon la législation française sur la détention des chiens de catégories 1 et 2, les chiens croisés que l’on peut rapprocher morphologiquement de certaines races, dont le mastiff, sont des chiens catégorisés. Cela signifie qu’un mastiff inscrit au LOF (Livre des Origines Français), qui est donc reconnu par le ministère de l’Agriculture, ne tombe pas dans cette catégorisation. Il peut ainsi recevoir l’appellation de mastiff. En revanche, un chien typé mastiff, un mastiff croisé ou un mastiff qui n’est pas inscrit au LOF est un chien de catégorie 1, soit un chien « d’attaque ». Dans ce cas, un permis de détention est obligatoire. Le chien doit obligatoirement être muselé et stérilisé.

Sans grande surprise, la vie en appartement n’est pas idéale pour ce géant. Une maison en campagne avec un grand jardin clôturé serait bien mieux adaptée. Il pourra ainsi avoir de l’espace pour courir à son aise sans risque de tout renverser dans la maison.

Concernant ses capacités physiques, le mastiff a besoin de se dépenser, mais il n’est pas un grand sportif. S’il devait choisir, il préférerait sans doute passer ses journées sur le tapis à flâner. Deux petites promenades par jour suffisent. Si vous êtes à la recherche d’un chien sportif, il vous sera conseillé de vous tourner vers une autre race.

Le mastiff n’est pas un chien qui demande beaucoup d’entretien. En effet, un brossage hebdomadaire suffit hors période de mues. Lors de ces dernières, il faudra changer la fréquence à 2 ou 3 séances par semaine.

À cela s’ajoutent les vérifications habituelles comme la longueur des griffes, les yeux et les oreilles. Une inspection minutieuse des poils après une balade en forêt notamment est fortement recommandée afin de prévenir et traiter les tiques ou autres parasites le plus rapidement si nécessaire.

Le mastiff est un chien rustique qui n’a pas de maladies particulières. Il est à noter que ses os sont assez fragiles lors de sa phase de croissance. Il faut donc éviter les longues marches pendant cette période et faire attention à son environnement.

En outre, comme pour de nombreuses races de grands chiens, le mastiff est sujet à la dilatation et à la torsion de l’estomac. Il est alors conseillé d’éviter les activités physiques directement après le repas.

La Société Centrale Canine note également des pathologies oculaires génétiques, telles que la persistance de la membrane pupillaire (PMP) et la rétinopathie multifocale (CMR).

À noter cependant que malgré sa robustesse, le mastiff n’a pas une espérance de vie très longue. On la situe entre 10 et 11 ans.

Le prix d’un mastiff varie bien évidemment en fonction du pedigree, de la demande, du sexe, etc. On peut situer son coût entre 1 200 et 2 000 euros.

À cela s’ajoutent les frais de vétérinaires, les vaccins, l’alimentation, les jouets, etc.