Le carlin – un charmeur aristocratique à quatre pattes

Le carlin est un chien aristocratique. Ses origines remontent à 2 000 ans en Chine où il était considéré comme le « chien de l’Empereur » et ne pouvait être détenu que par un monarque. Au cours du 16e siècle, le carlin fait son apparition en Europe après avoir été amené depuis l’Asie par des marchands hollandais. Ils furent rapidement apprécié dans les cercles des nobles européens. La reine Victoria par exemple possédait une meute de carlins. Lorsque la souveraine décida en 1857 de faire entrer les carlins dans l’élevage canin royal, il ne fut pas facile de s’en procurer. Elle dépêcha même un envoyé anglais en Allemagne. Mais la quête fut aussi complexe là-bas. Le premier carlin que la Reine finit par adopter s’appelait Bosco. Il eut 37 successeurs.

Les carlins s’imposèrent vite comme des accessoires de mode tendance dans les cercles des femmes distinguées. La race commença cependant à se dégénérer car le carlin ne pouvait vivre une vie de chien normale dans les salons de ces dames. L’intérêt pour le carlin s’atténua à la fin du 19e siècle. Il jouit aujourd’hui d’un regain d’intérêt. De nombreuses histoires et légendes sont racontées à propos du carlin. Par exemple, le carlin Pompey aurait sauvé la vie de son propriétaire, Guillaume Ier d’Orange-Nassau en aboyant de façon bruyante. Il paraît qu’il ait échappé à un attentat en entendant ses aboiements.

Le carlin est une race de chien considérée comme gai, équilibré et vivant. Il est petit mais énergique : par rapport à ses congénères, les carlins ont tendance à avoir la folie des grandeurs et à avoir un tempérament affirmé. Ils sous-estiment souvent le danger. Les carlins habitent le monde avec une confiance instinctive et sont sensibles à l’humeur. Le carlin ne supporte pas la solitude, il aime s’impliquer dans tous les événements. Il n’est donc pas adapté à un élevage en cage et doit impérativement être intégré dans le quotidien et la vie de la famille. Quand il se sent évincé, il le montre clairement : il communique avec les humains à travers des mimiques, des gestes et un répertoire de sons en faisant des aboiements, des grognements, des halètements et des marmonnements. Les carlins sont des chiens intelligents, volontaires et parfois têtus. Il est impératif pour cette raison d’imposer une éducation adaptée à un chiot carlin.

Avec une taille de jusqu’à 32 cm au garrot, le carlin compte parmi les mini-molosses. Il n’est pas adapté comme chien de surveillance ou comme compagnon pour le sport. En revanche, il assume très bien son rôle de chien de compagnie, particulièrement auprès de personnes âgées. Il y est particulièrement prédestiné car il est fidèle et a besoin de contact physique. En raison de sa petite taille, il est idéal pour un environnement citadin et en appartement. Le carlin est un bon choix pour un novice. Il s’adapte aux enfants et aux autres animaux domestiques.

Chaque chien a besoin de bouger un minimum pour rester en bonne santé et se sentir bien. Ce principe s’applique aussi aux carlins, bien qu’il ne s’agisse pas d’un fan de sport. Car il ne supporte pas bien l’ effort et la chaleur. Si vous souhaitez que votre chien vous accompagne pour faire du jogging ou faire du vélo, le carlin n’est pas le compagnon idéal pour vous. Il est préférable pour cette race de chien de pratiquer des activités canines à proximité du sol, telles que les longues promenades et les cavalcades. Les carlins aiment en outre les jeux aquatiques, les jeux d’équilibre et les jeux d’appât. Il adore escalader les canapés et les zones élevées. Le fait de monter des escaliers n’est pas sain pour lui. Mieux vaut le prendre dans vos bras et ne pas le laisser monter des marches seul.

La Fédération Cynologique Internationale considère que le carlin est un chien de salon et de compagnie, et le range dans la section 11 « petits chiens de type dogues ». En général, il atteint une taille au garrot de jusqu’à 32 centimètres et a un poids de 6,5 kg.

Le carlin a une stature trapue, il a une forme carrée particulièrement compacte et a une cage thoracique large. Le carlin porte sa queue enroulée sur sa hanche. Sa tête paraît assez grosse par rapport au reste de son corps. Son nez est court, ses yeux assez grands, ronds et d’un coloris sombre. Ses oreilles sont petites et très douces. On en distingue deux types : les oreilles en forme de rose et de bouton, ces dernières étant préférées. Dans le cas de l’oreille en forme de bouton, la pointe de l’oreille se situe tout prêt de la tête, il est donc impossible de voir l’intérieur de l’oreille. L’oreille en forme de rose est petite et orientée sur le côté, pliée vers l’arrière. L’oreille externe est donc visible. Son pelage est court, brillant et plat. Jusqu’en 1877, seul le carlin à pelage clair était connu en Allemagne jusqu’à l’arrivée d’un couple au pelage noir venu d’Orient. Le carlin a désormais un pelage argenté, abricot, clair ou noir.

L’élevage des vieux carlins allemands vise l’ancien type de carlin, tel qu’il existait au début du 20e siècle. Le vieux carlin allemand a un nez plus long afin d’éviter les problèmes de santé potentiels liés à un nez plus court. Par rapport aux carlins rétro, les éleveurs évitent de croiser les vieux carlins allemands avec d’autres races de chien.

Le carlin rétro est un croisement entre le carlin et une autre race de chien, par exemple le Parson Russell Terrier, le Pinscher ou le Beagle. Le croisement entre un carlin et un Beagle donne naissance à un chien appelé le « Puggle ». Il s’agit plus précisément d’un croisé de carlins. L’objectif de l’élevage des carlins rétro consiste à élever un chien carlin typique qui en souffre pas d’une détresse respiratoire sévère ou d’autres problèmes de santé en raison de la forme non naturelle de son corps. Si vous souhaitez vous acheter un carlin rétro, il faut être conscient que ce type de chien n’est pas forcément en meilleure santé qu’un carlin de race pure. Chez les carlins rétro, il est important d’opter pour un élevage responsable et soigné. Les carlins rétro sont considérés comme vifs, joueurs et endurants. Selon le type de race avec laquelle le carlin est croisé, et le type de parent du carlin rétro, ce chien atteint souvent une hauteur au garrot de 32 à 38 cm et un poids de 8 à 12 kilos. Cette race n’est toutefois pas reconnue par la Fédération Cynologique Internationale.

Les soins à apporter à cette race canine sont exigeants. Le pelage, le plus souvent beige ou noir, est facile d’entretien. Un brossage régulier est toutefois nécessaire, car le carlin a tendance à perdre ses poils. Sa face a besoin de soins élaborés : les plis de la peau doivent être propres et doux. Il existe des produits de soins spéciaux pour les oreilles chez le vétérinaire. Il est aussi impératif de nettoyer régulièrement les yeux et le nez. Adopter une alimentation équilibrée est aussi impératif : les carlins ont tendance à l’embonpoint, qu’ils ne peuvent éliminer à travers le sport.

En raison de leur nez court, les animaux ont une prédisposition, liée à l’élevage, à souffrir de maladies respiratoires. Les éleveurs tentent de nos jours à redonner un plus grand « nez » aux carlins. Les yeux saillants ont tendance à provoquer des problèmes avec la cornée. Environ un carlin sur cent souffre de méningo-encéphalite nécrosante, une maladie inflammatoire du système nerveux central. Si vous souhaitez acheter un carlin, mieux vaut donc vous adresser à un éleveur sérieux et lui demander aussi quels sont ses parents. Si vous décidez d’acheter un chiot carlin, il est en outre conseillé de lui rendre visite plusieurs fois à l’élevage avant de l’accueillir chez vous.

Il n’est pas possible de donner un prix indicatif car il dépend de l’éleveur. Le prix d’un chiot carlin peut varier entre 1 000 et 3 000 euros. Il est très important de vous procurer votre chien à travers un canal sérieux, qu’il s’agit d’un carlin de race pur ou d’un carlin rétro. Un éleveur sérieux aura tendance à te montrer tous ses chiens, mère comprise et à répondre de façon compétente à toutes tes questions sur la race. Un éleveur sérieux a tendance à vouloir confier ses chiots à des personnes responsables. Pour cette raison, il vous posera plusieurs questions.

Le rapport d’expertise sur l’élevage de qualité, établi en 1999 à la demande du gouvernement fédéral allemand, avec la participation de l’Association allemande pour la protection des animaux, recommande d’interdire l’élevage des formes d’élevage sans poils, à tête extrêmement courte (appelées races brachycéphales) et d’autres dont les attributs morphologiques extrêmes (dos très long, pattes très déformées, altérations de la colonne vertébrale, croissance excessive du pelage, etc.) empêchent l’animal de vivre une vie saine.

En tant que propriétaire d’animaux responsable, qui attache naturellement beaucoup d’importance à la santé et à la longévité de son compagnon à quatre pattes, il est essentiel de tenir compte de ces indications lors du choix de la race appropriée, exactement comme de la question des excellentes attributs de caractère.